Un bon plan pour vos vacances en Espagne !

Amoureux du street art, Fanzara, musée à ciel ouvert, vous attend.

Installée depuis un an à Valence, je découvre avec délectation ce petit village fidèle à l’image que je me faisais de l’Espagne rurale où les sexagénaires se reposent à l’ombre sur une chaise.

Mais comment cette bourgade de 300 habitants a-t-elle pu devenir la capitale du street art en Espagne ?

En 2014, la population vieillissante voyant le village dépérir décide de faire appel à des artistes pour le sauver de l’oubli. Une quinzaine d’artistes espagnols bénévoles, et pas des moindres, répondent à l’appel et créent l’association MIAU (Museo inacabado de arte urbain, Musée inachevé d’art urbain). Parmi eux, citons des valenciens connus dans le milieu du street art : Julieta Xlf, Escif (le bansky valencien), Xelön DEIH,…

montage-fanzara

Ils ont rencontré les habitants, tenu compte de leurs goûts, et s’en sont inspirés dans leur réalisations. De ces échanges est né un panel d’œuvres très diverses, poétiques et engagées. Je retiens en particulier ce robot de Xelön, repeignant les toits du village, petit clin d’oeil et symbole de l’entraide entre les 2 générations.

Ainsi, Fanzara témoigne de l’alliance possible entre le street art et la vie locale, de la connexion entre le passé et le futur : 2 heure durant, on découvre des fresques colorées, au détour des ruelles, sur les façades des maisons du village.

Depuis, chaque année, MIAU organise un festival début juillet. De nouveaux artistes viennent peindre et compléter cette œuvre collective. C’est l’occasion d’y rencontrer l’avant-garde de la scène street art espagnole et de découvrir ce musée urbain unique au monde. Comme tout bon musée, des QR codes permettent également aux visiteurs d’en apprendre plus sur chaque réalisation. C’est bien pratique ! Des visites guidées peuvent être organisées.

Le festival 2017 a eu lieu début juillet, du 6 au 9 juillet 2017 à Fanzara (à 1 heure environ au nord de Valence). N’hésitez pas à faire un tour sur la page Facebook des organisateurs pour voir les dernières réalisations en date avec notamment Charlie Sutcliffe, Ilia Mayer, Kelsey Montague, Pez, Milu Correch, Taquen Sixe Paredes, Sr. Arribas…

Jeanne, expatriée à Valence, Espagne

5 bonnes raisons de découvrir Art 42

Art 42, un musée qui n’en est pas un, dans une école qui n’en est pas une…

L’école informatique de codage 42, lancée à l’initiative de Xavier Niel en 2013, le médiatique patron de Free, est une école d’un nouveau genre : une ‘non-profit university’, entièrement gratuite, ouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, basée sur le principe du peer-learning, où les élèves apprennent des autres élèves.

bombes-carreElle accueille depuis octobre 2016 la collection privée de Nicolas Laugero Lasserre et rend ainsi visible le travail d’atelier de 50 artistes majeurs de la scène street art, tels que Shepard Fairey, Banksy, Futura 2000 ou Jef Aérosol,… soit plus de 150 œuvres.

Art 42 devient ainsi le premier espace dédié à l’art urbain à Paris et offre à tous, gratuitement et de manière permanente une exposition permanente.

Voici les 5 bonnes raisons pour lesquelles découvrir absolument Art 42 :

  1. parce qu’en découvrant le travail d’atelier réalisé par les artistes du graffiti et du street art, souvent apparenté à de l’art conceptuel, on découvre les messages véhiculés, leur portées philosophiques, sociologiques, politiques. Marqueurs du présent, les œuvres abordent des problèmes d’identité, de liberté et sont souvent des critiques de la société de consommation…
  2. parce qu’on ne pouvait pas imaginer plus bel écrin pour cet enfant terrible de l’art que cette école d’un nouveau genre qui révèle les petits génies du codage que l’enseignement classique échoue à repérer ! L’ADN de 42 colle parfaitement à l’art urbain, lui-même en recherche permanente de rupture des codes.
  3. parce qu’on est fan de street art, cette forme d’art totalement généreux et gratuit issu de la rue, et que Art 42 est le premier musée de street art du monde, cette forme d’art apparue depuis plusieurs dizaines d’années dans les grandes capitales du monde entier.
  4. parce qu’un tel environnement anoblit le travail de ces artistes. On retire l’illégalité et le caractère éphémère de l’art urbain et on ne garde que la beauté d’œuvres très diverses, et cela dans la durée. Certaines œuvres ont été réalisées directement sur place. On est bien loin aujourd’hui du graffiti issu de lettrages tel qu’apparu à l’origine dans le métro de New York.
  5. parce qu’on se dit que les étudiants de l’école 42, ont de la chance d’étudier dans un environnement aussi émulateur et inspirant, un réel paradis pour geeks où l’art urbain cohabite avec plus d’un millier d’ordinateurs Mac !

Dans l’école 42, 96 boulevard Bessières, Paris 17e. Visites les mardis de 19h à 21h et samedis de 11h à 15h. Entrée libre et gratuite sur réservation.

Par ailleurs nous sommes à la recherche d’un artiste graffeur qui pourrait animer un atelier entre mai et juillet (date encore à définir) alors n’hésitez pas à nous contacter en nous envoyant un lien vers vos réalisations si cela vous intéresse ;–)

Enfin, pour les amateurs de street art nous vous conseillons aussi la lecture de cet article pour découvrir où se trouve le musée d’art urbain à ciel ouvert d’Espagne !

 

 

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